paroles du bout du monde

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Keyword - balade en bateau -

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samedi 13 octobre 2007

Ferveur hindoue au bord du Gange

Le Gange prend la forme d'un croissant de lune. Une rive laissée à la nature, une rive dédiée à la ferveur religieuse.
Varanasi, baigné par le fleuve sacré de l'hindouisme et la ferveur de ses pratiquants.
Apprécier un lever de soleil sur la ville sainte depuis un canot dérivant sur les eaux, et à coup sûr vous ressentirez cette sensation qui surcharge vos sens, cette tradition religieuse qui vous transperce au son des prières matinales et au rythme des rites ancestraux que plusieurs générations d'hindous perpétuent en venant se purifier et se ressourcer dans le fleuve.
La rive est une succession de ghats, des escaliers de pierre qui naissent dans les ruelles parallèle au fleuve et se perdent en contrebas dans les eaux sacrées. A 5h30, dans la fraîcheur de l'aube, nous descendons quelques marches et prenons place sur un canot de bois. Le gondolier pousse la berge et nous commençons à voguer sur les eaux miroitant la lueur de l'aube. Un silence de cathédrale dans ce temple à ciel ouvert de l'hindouisme. Le soleil naît derrière la rive immaculée et arrose les façades polychromes de la berge opposée. On nage dans ce décor jusqu'à en boire la tasse. Nos appareils photos figent des instants de vie. Des milliers de pélerins donnent à chacun de ces instants un caractère unique et inoubliable... Une carte postale ocre et safran.

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lundi 3 septembre 2007

A la poursuite du rhinocéros à une corne

Un dal bhat (plat traditionnel népalais) dans le ventre après cette palpitante descente en rafting, j'attends au bord de la route un bus qui se rend au parc national du Chitwan. On charge mon gros sac sur le toit du bus et celui-ci repart. Quelques heures plus tard, le bus me dépose au bord de la route, à la sortie de la ville de Narayanghat. Un groupe de rabatteurs m'entourent mais je dégaine l'arme fatale en disant que j'ai déjà réservé. D'ailleurs, quelqu'un s'approche de moi, je grimpe à l'arrière de sa moto et nous partons pour son campement de bungalows à quelques encablures de l'entrée du parc. Nous quittons la route principale pour des chemins de terre et un vague sentiment de liberté. L'après-midi est fortement avancé, et le crépuscule pointe son nez. La balade prévue pour l'après-midi est annulée et j'enchaine directement avec le diner. Escalope végétarienne. Spécialité africaine. L'obscurité recouvre le camp et annonce une nuit reposante.
Au matin suivant, après un petit déjeuner rapidement avalé, j'enfourche la moto pour me rendre sur les rives d'une petite rivière qui coule dans le parc. Le gondolier installe deux chaises de bois à l'avant de sa longue barque puis repousse la berge de sa rame. Nous descendons calmement les eaux de cette rivière en observant les myriades d'oiseaux qui volètent et jacassent dans les airs. dans les eaux, des crocodiles taciturnes et des gavials aux dents mal ajustées nous dédaignent et continuent leur longue sieste. Ces premiers hectomètres m'enivrent. De superbes martins-pecheurs au poitrail bleu furètent du haut des branches. La gondole népalaise nous dépose sur un bout de prairie marécageux tandis que les arbres de l'autre rive se reflètent et saluent notre arrivée.

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Nous troquons les chaises de bois contre une paire de jumelle que le guide porte en bandoulière et partons à la rencontre des animaux de la forêt. Nous jonglons sur les mottes de terre et finissons quelquefois le pied trempé dans une touffe spongieuse. Un peu plus loin dans le sous-bois, la surface d'un lac éphémère rend hommage aux arbres noueux de ses rives. Un reflet surnaturel nous projette dans un conte de fée. Le guide épie chaque mouvement et chaque bruit suspect à l'arrière des buissons. Nous dérangeons quelques cerfs qui s'enfuient. Les craquements de nos pas ne font pas partie de leur éventail de sons connus et acceptés.

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Notre boucle se termine au centre d'élevage des éléphants. Plusieurs spécimens, jeunes et moins jeunes, honteusement attachés à un pieu, traînent leur imposante carcasse tapissée d'une épaisse peau grise. Rien de plus qu'un mini-zoo. Nous traversons la rivière et retournons au campement pour déjeuner.

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Notre jeep fait le tour des campements pour récupérer quelques touristes et roulent en lisière du parc en ce début d'après-midi. En compagnie de 2 japonais, je partage le dôme carré harnaché sur l'échine d'un éléphant. Le cornac saisit une de ses oreilles, appuie ses pieds sur sa trompe et grimpe sur le cou de l'éléphant. Il pose ses pieds à l'arrière de ses grandes oreilles et communique de cette façon avec le quadrupède. Sa démarche dégingandé nous secoue dans tous les sens mais je n'échangerai pas ma place contre le plus confortable des fauteuils. A nous le safari à dos d'éléphant ! Je m'étonne de l'obéissance du pachyderme. Il répond aux ordres du cornac, "tourne à droite", "à gauche", "accélère", "arrête-toi" et tout ça, rien qu'avec les pieds en appui sur les oreilles. Lorsqu'une branche ou un arbrisseau entrave le chemin, le cornac lance un ordre, la trompe s'élève, attrape la branche gênante et l'arrache avec une étonnante facilité. Mais le pachyderme a également ses sautes d'humeur et un baton est là pour rappeler le patron de la balade. Un coup sec sur le lobe frontal décharge un bruit sourd qu'on entend résonner et se propager le long des os de la boite crânienne du puissant animal.
Les hautes herbes dépassent les 3 mètres et l'éléphant avance invariablement. Nos yeux recherchent la présence animale. Et malgré le bruit élevé produit par l'éléphant pendant sa marche, les animaux se laissent approcher. Les petits humains perchés sur son dos sont oubliés et nous prenons part au royaume animal. De beaux cerfs s'alimentent et des paons mâles cherchent à conquérir la belle. Nous ne verrons pas les féroces tigres du Bengale qui ornent pourtant chaque carton publicitaire du parc du Chitwan. Leur population dangereusement basse craint les contrebandiers qui font fortune en les revendant au voisin chinois. Les organes du tigre entrent dans la composition de médicaments soi-disant miracles de leur médecine traditionnelle.

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Sur le chemin du retour, mes yeux captent au loin une silhouette qui m'est familière. Familière depuis mon plus jeune âge quand je feuilletais des livres sur les animaux. Un superbe quadrupède cuirassé rehaussé d'une corne sur son museau. Notre safari atteint son apogée. Comme des gosses, et désolés de troubler sa sérenité, nous admirons ce superbe rhinocéros. Il s'abreuve simplement dans une petite marre et ce moment anodin et journalier se transforme en un instant magique et exceptionnel pour moi. Et longtemps je parlerai de ce rhino que j'admire du haut de cet éléphant quelque part aux confins du Népal.

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lundi 20 août 2007

Entre jardins et canaux de la Venise de l'Est

Pour échapper à la moiteur et à la folie du métro de Shanghai, l'excursion à Suzhou s'avère une destination particulièrement intéressante. Les bus partent à intervalle régulier depuis Shanghai pour un trajet d'environ 1h30.
La découverte des différents jardins et ruelles se fait à pied. Nous commençons par le jardin le plus au nord doté d'une belle pagode de bois. L'ambiance zen, distillé par le gros bouddha assis à l'entrée du jardin, nous détend et dissipe dans nos têtes les images de la cohue du métro shanghaien au petit matin et aux heures de pointes. Des tortues d'eau et des poissons rouges démesurément trop nourris nagent dans le petit lac au fond du jardin. Ils espèrent vainement quelques miettes de gateaux qui ne viendront pas car aujourd'hui, c'est régime !

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Quelques minutes plus tard, nous embarquons sur une jonque en bois afin de découvrir les canaux qui font la renommée de la ville. Nous glissons sur l'eau et nous nous infiltrons dans les canaux étroits. Le batelier impulse la cadence. Des saules-pleureurs délimitent la rive avant de croiser quelques constructions chancelantes baignées par les eaux du canal.

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Nous continuons nos pas vers le sud. Nous visitons le centre historique de la ville et un autre jardin à l'atmosphère relaxante. Une journée reposante et enrichissante avant de reprendre un bus pour replonger dans la fièvre de Shanghai.

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